Entendez-vous ce cri de détresse? de quoi cet enfant avait-t-il peur? Lisez ce qui suit, vous aurez la chair de poule.
De l'oncle Mike. /«O mon pauvre Ti-Jean si tu sava tout le trouble et toutes les larmes epuis les pauvres envoyages de la tête au sein, pour la douleur (...) comme ton père Émil, comme ta tante Marie pour rien mon gars, pour rien, mon enfant pauvre T-Jean, sais-tu mon âme que tu es detinez de grosses douleurs et talent (...); / (...) /«Oh les pauvres Duluozes meur toutes! enchaînés par le bon Dieu pour la peine, peut-être l'enfer.»/ Pauvre Ti-Jean, il craignait l'oncle Mike autant que le Docteur Saxe. Ce qui n'est pas peu dire.
De la mort, et de ses avatars, qui rôdait dans la maison. Son frère Gérard, Ti Ange Gérard, né en 1917 est mort en 1926. Il avait 9 ans et Ti-Jean 4 ans. Gérard était un enfant infirme et mystique, le plus souvent alité, dorloté par les bonnes soeurs. /«Durant les quatre premières de ma vie, et alors que Gérard vivait, je n'étais rien, c'est-à-dire seulement Gérard.»/
Jack écrit encore ceci: /je sais que je vais mourir, disait Gérard - Et puisque je sais cela reste au côté de moi, prends ma main dans la tienne il faut que je te raconte mes visions: «Le ciel yé tout blanc, et les anges sont comme des agneaux, et tous les enfants, et tous les parents y sont ensemble.» Son enfance, autant que la mort de Gérard, marquera Ti-Jean, d'une façon indélébile.
Lisez encore ceci: «j'ai vu mon frère dans un cercueil capitonné de satin, il avait neuf ans. (...) Cercueil au bois veiné, les araignées poignent les mains de mon frère, par en dessous - il reposera au soleil des larves qui cherchent les agneaux du ciel. (...) J'ai quitté l'église pour ne plus voir ces horreurs... il y avait trop de cierges, trop de cire...»/
Toutes les peurs de Jack se trouvent dans le Docteur Saxe,«un roman d'une grand violence destructive (...)» peurs, angoisses, péchés. Il sublimera les douleurs de son jeune enfance et la mort de Gérard dans Visions of Gerard. Dans ses livres, la souffrance et la mort surgissent de les recoins. Dans Visions de Gérard et Tritessa, elle frappe de plein fouet.**
Il y aurait encore beaucoup à dire, mais je m'arrête ici. Je crois que c'est suffisant pour saisr qui est le Jack Kerouac qui prendra la route, et comprendre le récit qu'il en fera dans On the Road. Jack Kerouac consacrera dix ans de sa vie sur la route à poursuivre la chimère de l'Americain way of of life.
Si vous pensiez que Jack Kerouac était un joyeux drille qui prenait la route, en boy-scout, pour un joyeux «trip» avec ses «tchommes», vous voilà détrompé...De l'oncle Mike. /«O mon pauvre Ti-Jean si tu sava tout le trouble et toutes les larmes epuis les pauvres envoyages de la tête au sein, pour la douleur (...) comme ton père Émil, comme ta tante Marie pour rien mon gars, pour rien, mon enfant pauvre T-Jean, sais-tu mon âme que tu es detinez de grosses douleurs et talent (...); / (...) /«Oh les pauvres Duluozes meur toutes! enchaînés par le bon Dieu pour la peine, peut-être l'enfer.»/ Pauvre Ti-Jean, il craignait l'oncle Mike autant que le Docteur Saxe. Ce qui n'est pas peu dire.
De la mort, et de ses avatars, qui rôdait dans la maison. Son frère Gérard, Ti Ange Gérard, né en 1917 est mort en 1926. Il avait 9 ans et Ti-Jean 4 ans. Gérard était un enfant infirme et mystique, le plus souvent alité, dorloté par les bonnes soeurs. /«Durant les quatre premières de ma vie, et alors que Gérard vivait, je n'étais rien, c'est-à-dire seulement Gérard.»/
Jack écrit encore ceci: /je sais que je vais mourir, disait Gérard - Et puisque je sais cela reste au côté de moi, prends ma main dans la tienne il faut que je te raconte mes visions: «Le ciel yé tout blanc, et les anges sont comme des agneaux, et tous les enfants, et tous les parents y sont ensemble.» Son enfance, autant que la mort de Gérard, marquera Ti-Jean, d'une façon indélébile.
Lisez encore ceci: «j'ai vu mon frère dans un cercueil capitonné de satin, il avait neuf ans. (...) Cercueil au bois veiné, les araignées poignent les mains de mon frère, par en dessous - il reposera au soleil des larves qui cherchent les agneaux du ciel. (...) J'ai quitté l'église pour ne plus voir ces horreurs... il y avait trop de cierges, trop de cire...»/
Toutes les peurs de Jack se trouvent dans le Docteur Saxe,«un roman d'une grand violence destructive (...)» peurs, angoisses, péchés. Il sublimera les douleurs de son jeune enfance et la mort de Gérard dans Visions of Gerard. Dans ses livres, la souffrance et la mort surgissent de les recoins. Dans Visions de Gérard et Tritessa, elle frappe de plein fouet.**
Il y aurait encore beaucoup à dire, mais je m'arrête ici. Je crois que c'est suffisant pour saisr qui est le Jack Kerouac qui prendra la route, et comprendre le récit qu'il en fera dans On the Road. Jack Kerouac consacrera dix ans de sa vie sur la route à poursuivre la chimère de l'Americain way of of life.
___* Les citations encadrées de bares obliques renvoient à l'essai de Jack Kérouac, de Victor-Lévy Beaulieu, qui nous sert de guise.
___** Jack Kerouac: une conscience de la mort, par Guy Perreauls, publié sur erudit.org
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