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jeudi 30 juillet 2009

Jack Kerouac - Le testament est un faux!

Le testament de Gabrielle (Lévesque) Kerouac, mère de Jack Kerouac et son héritière, en faveur de Stella Sampas Kerouac, la 3e épouse de Kerouac, est un faux! Il a été forgé de toutes pièces. « A forged, fraudulent, fake will...» C'est par ce biais, peu glorieux, que Kerouac fait la une de l'actualité littéraire, et judiciaire. Fort peu de journalistes en profitent pour parler de son œuvre: on court au plus pressé et on fait ça court... Au suivant! Qu'à cela ne tienne, d'autres s'en chargent.

Le jugement rendu par le juge Georges W. Greer (Tribunal de la Floride) est sans équivoque: le 13 février 1973, Gabrielle Kerouac était dans l'incapacité physique de signer le testament qui porte cette date.
«Clearly, Gabrielle Kerouac was physically unable to sign the document dated February 13, 1973 and, more importantly, that which appears on the will dated that date is not her signature.»

L'avocate Elaine McGinnis affirme que tous ceux qui pourraient être impliqués dans cette fraude étant morts, on ne saura jamais qui sont les coupables. Le mystère demeurera entier. Le raisonnement est un peu court. On trouve dans les annales judiciaires, et dans l'Histoire, des révélations concernant des actes frauduleux ou criminels commis des années auparavant. En général, tout se sait, tout finit par se savoir, car il y a -quasiment- toujours quelqu'un qui sait... L'homme est un animal raisonnable... mais bavard: il a le don de la parole et il s'en sert à raison et à tort.
Elaine McGinnis est l'avocate des plaignants Jan Kerouac (Janet Michelle Kerouac), fille de Joan Haverty, sa 2e épouse et fille unique de Jack Kerouac. Après le décès de Joan Kerouac, son cousin Paul Blake Jr et neveu de Kerouac a repris le flambeau.

À son décès, le «faux» héritage de Stella Sampas passe aux mains de la famille Sampas qui, depuis, encaisse les droits d'auteurs de Jack Kerouac, les produits de la vente de ses biens personnels au plus offrant, par exemple, la vente de son imperméable. Elle a vendu le manuscrit sur rouleau de On the Road ( 1957) au propriétaire de «Indianapolis Colts» pour 2,43 millions. Mais ne nous indignons pas: «The Sampasses have previously said their aim was not to profit», a déclaré un porte-parole de la famille Sampas.
Des vrais pince-sans-rire! Durant ce temps... Paul Blake Jr., le neveu de Kerouac, vivait dans un complet dénuement.

Plutôt que de vendre les oeuvres et les biens de son oncle à la pièce, Joan Kerouac souhaitait qu'ils soient cédés à une bibliothèque qui s'en porterait acquéreuse, selon Gerard Nicosia, un biographe de Kerouac et ami de Jan Kerouac.

Peu de temps avant de mourir, Jack Kerouac a écrit une lettre à son jeune neveu, Paul Blake Jr, exprimant sa volonté de laisser son œuvre et ses biens à sa mère, et... «And not to leave dingblasted (two expletives) things to my wife's one hundred Greek relatives.» Kerouac a dû se retourner dans sa tombe...lorsque l'héritage est passé entre les mains de la famille Sampas.

Décidément, le sort s'est joué de lui deux fois plutôt qu'une... Il n'a pu retracer ses origines bretonnes, et le trésor de l'ancêtre a échappé à ses ayants-droit.

Sur mon billet du 12 juillet 2009, citant Le Télégramme.com, j'ai écrit:
«À la suite d'une procédure criminelle, et un refus de paternité, M. Le Bihan se Kerouac, qui résidait à Huelgot s'est expatrié au Canada (en fait, c'est son père qui, ayant reçu une lettre de cachet, l'oblige à sortir du pays), modifiant en vol son patronyme en Le Bris de Kerouac». Le livre de Patricia Dagier et d'Hervé Quéméner révèle que l'ancêtre possédait un trésor dans le Centre-Bretagne. «Mais Urbain-François le Bihan s'était ingénié à monter une fourberie pour que sa progéniture ne puisse jamais devenir son ayant droit.» Il a réussi. Quand Patricia Dagier a découvert le pot aux roses, les Kerouac du Québec ont appris qu'il y avait prescription.

Pour sa part, Jack Kerouac avait fait deux voyages en France, en 1957 et en 1965 pour retrouver, tout simplement, ses racines bretonnes vantées par son oncle Mike et son père. Il ne trouvera rien, d'où son retentissant «Ciboire, j'pas capable trouver ça.», dans Satori in Paris. Patricia Dagier, généalogiste, a dû mener une enquête serrée pour retracer cette filiation bretonne qui la mènera au trésor... inaccessible.

À présent, que justice a été rendue dans son pays, que ses ayants-droit ont été reconnus, et que les imposteurs ont été chassés du Temple, Jack Kerouac peut reposer en paix dans son Nirvana éternel, au milieu des Clochards célestes.

R.I.P.

Pour terminer en beauté, écoutez Jack Kerouac qui nous fait la lecture d'une voix cadencée, «écoutez» mon billet du 14 juillet 2009.
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R.I.P. En latin: Requiescat in pace. - Qu'il repose en paix. En anglais: Rest in Pace - Repose en paix.
À ce que j'ai déjà lu, au cours de la guerre de Sécession américaine, un général sudiste enterrait -faisait enterrer- ses soldats morts au combat. Une croix de bois sommaire surmontait la sépulture. On le surnomma le général RIP.
Source des informations: Google, et les liens avec des articles d'actualité reliés au même sujet.
Autres source ssur Internet: Le Télégramme.com; Dharma Beats; La fiche du livre de Patricia Dagier et d'Hervé Quéméner, Jack Kerouac. Breton d'Amérique, publié aux Éditions Le Télégramme.
Volume: Kérouac, essai de Victor-Lévy Beaulieu, Éditions Trois-Pistoles.

dimanche 12 juillet 2009

Jack Kerouac, un Breton d'Amérique - Patricia Dagier/Hervé Quéméner

«Ciboire, j'pas capable trouver ça»*, écrit Jack Kerouac, dans Satori à Paris. Jack Kerouac a fait deux voyages en France, en 1957 et 1965, pour retrouver ses racines bretonnes, mais en vain. Pourtant, son père lui disait: «Ti-Jean n'oublie jamais que tu es breton»*. Son oncle Mike lui parlait de: «(son) ancêtre, l'honorable soldat, baron Louis Alexandre Lebris de Duluoz...»*
D'ailleurs, Jack Kerouac dit: «... (...) je suis un démocrato-cornoualo-bretono-aristo-américano-iroquo-canadien-français!»* C'est, justement, cette affirmation qui a guidé mes trois billets biographiques intitulés Qui êtes-vous... Jack Kerouac? (se référer aux billets du 21 juin 2009 et aux deux suivants).
La recherche de sa filiation bretonne n'a pas abouti, d'où son retentissant «ciboire», bien québécois. Et pour cause.

Patricia Dagier, généalogiste, a dû mener une enquête serrée pour retracer cette filiation. Elle a consigné le fruit de ses recherches dans un livre, publié aux Éditions Le Télégramme, Jack Kerouac, Breton d'Amérique. Hervé Quéméner, journaliste, complète le tableau par une analyse de la vie et de l'oeuvre de Jack Kerouac à travers le prisme de sa filiation bretonne.
J'ai lu sur Le Télégramme.com: «À la suite d'une procédure criminelle, et un refus de paternité, M. Le Bihan de Kerouac, qui résidait à Huelgoat s'est expatrié au Canada (en fait, c'est son père qui, ayant reçu une lettre de cachet, l'oblige à sortir du pays), modifiant en vol son patronyme en Le Bris de Kerouac». Le livre révèle que l'ancêtre possédait un trésor dans le Centre-Bretagne. «Mais Urbain-François Le Bihan s'était ingénié à monter une fourberie pour que sa progéniture ne puisse jamais devenir ayant droit». Il a réussi, car il y a prescription. Je vous signale la parution de son livre, car il pourrait vous intéresser.

Pour ma part, je vous propose de finir en beauté, en écoutant Jack Kerouac lire la dernière page de On the Road, au son d'air de jazz, et en regardant défiler des photos que vous reconnaîtrez sans doute.
Ne manquez mon prochain billet! C'est un rendez-vous...
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* Citation tirée de l'essai de Victor-Lévy Beaulieu, Jack Kérouac, Éditions des Trois-Pistoles. Essai qui nous a guidés dans la lecture de Sur la route. Et qui a nous permis de (mieux) comprendre l'univers complexe de ce grand écrivain qu'est Jack Kérouac qui, soit dit en passant, à garder «son accent» jusqu'à la fin de sa vie. À preuve l'entrevue au Sel de la semaine...