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dimanche 12 juillet 2009

Jack Kerouac, un Breton d'Amérique - Patricia Dagier/Hervé Quéméner

«Ciboire, j'pas capable trouver ça»*, écrit Jack Kerouac, dans Satori à Paris. Jack Kerouac a fait deux voyages en France, en 1957 et 1965, pour retrouver ses racines bretonnes, mais en vain. Pourtant, son père lui disait: «Ti-Jean n'oublie jamais que tu es breton»*. Son oncle Mike lui parlait de: «(son) ancêtre, l'honorable soldat, baron Louis Alexandre Lebris de Duluoz...»*
D'ailleurs, Jack Kerouac dit: «... (...) je suis un démocrato-cornoualo-bretono-aristo-américano-iroquo-canadien-français!»* C'est, justement, cette affirmation qui a guidé mes trois billets biographiques intitulés Qui êtes-vous... Jack Kerouac? (se référer aux billets du 21 juin 2009 et aux deux suivants).
La recherche de sa filiation bretonne n'a pas abouti, d'où son retentissant «ciboire», bien québécois. Et pour cause.

Patricia Dagier, généalogiste, a dû mener une enquête serrée pour retracer cette filiation. Elle a consigné le fruit de ses recherches dans un livre, publié aux Éditions Le Télégramme, Jack Kerouac, Breton d'Amérique. Hervé Quéméner, journaliste, complète le tableau par une analyse de la vie et de l'oeuvre de Jack Kerouac à travers le prisme de sa filiation bretonne.
J'ai lu sur Le Télégramme.com: «À la suite d'une procédure criminelle, et un refus de paternité, M. Le Bihan de Kerouac, qui résidait à Huelgoat s'est expatrié au Canada (en fait, c'est son père qui, ayant reçu une lettre de cachet, l'oblige à sortir du pays), modifiant en vol son patronyme en Le Bris de Kerouac». Le livre révèle que l'ancêtre possédait un trésor dans le Centre-Bretagne. «Mais Urbain-François Le Bihan s'était ingénié à monter une fourberie pour que sa progéniture ne puisse jamais devenir ayant droit». Il a réussi, car il y a prescription. Je vous signale la parution de son livre, car il pourrait vous intéresser.

Pour ma part, je vous propose de finir en beauté, en écoutant Jack Kerouac lire la dernière page de On the Road, au son d'air de jazz, et en regardant défiler des photos que vous reconnaîtrez sans doute.
Ne manquez mon prochain billet! C'est un rendez-vous...
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* Citation tirée de l'essai de Victor-Lévy Beaulieu, Jack Kérouac, Éditions des Trois-Pistoles. Essai qui nous a guidés dans la lecture de Sur la route. Et qui a nous permis de (mieux) comprendre l'univers complexe de ce grand écrivain qu'est Jack Kérouac qui, soit dit en passant, à garder «son accent» jusqu'à la fin de sa vie. À preuve l'entrevue au Sel de la semaine...