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jeudi 23 avril 2009

Objets inanimés... au cinéma

«Objets inanimés, avez-vous donc une âme / Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer?»
Archiconnu, ce vers d'Alphonse de Lamartine! On sait moins qu'il est tiré de son poème Milly ou la terre natale.*
Ce vers m'est revenu à l'esprit lorsque j'ai lu dans Seul dans le noir, un passage où Katya ébauche une théorie de l'art cinématographique, qui suscite l'admiration du grand-père. Tous deux venaient de visionner trois films d'affilée: La Grande Illusion, Le Voleur de bicyclette et le Monde d'Apu.
«Les objets inanimés comme moyen d'expression des émotions humaines. C'est ça, le langage cinématographique. Seuls les bons réalisateurs comprennent comment y arriver, mais Renoir, De Sica et Ray sont trois des meilleurs, n'est-ce pas?»
Puis, Katya étaye sa théorie à partir de ces trois exemples. (pages 25 à 30).
En repensant à ces films, August, trouve un autre film à ajouter à la liste de Katya: Voyage à Tokyo de Ozu. (pages 79 à 85).
Des pages lumineuses que seul un Paul Auster, scénariste et cinéaste, amoureux du cinéma, pouvait écrire. Je suis absolument certaine que vous serez aussi admiratif qu'August. Ici, rien de narcissique... À preuve, le début de la p.80, que je vous laisse découvrir.
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* http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/milly_ou_la_terre_natale_i.html

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