On ne dira jamais assez l'horreur de la guerre. On ne dira jamais assez l'horreur de la Grande Guerre (1914-1918), du moins pour les soldats et les civils. Vous avez déjà vu ces images de combattants dans les tranchées où la grenade lancée, de part et d'autre des lignes de feu, n'est pas un fruit? Ils ne sont pas dans un verger, mais dans d'effroyables jardins, dévastés. Que ne rêvent-ils pas de Grenade? de leur Grenade à eux?
«On leur avait pourtant promis une guerre de quelques semaines. Ce fut en réalité quatre longues années aux confins de la barbarie et de la bestialité. Un voyage au bout de la nuit sur lequel les soldats ont énormément écrit. Une forme de thérapie pour tenter d'exorciser l'horreur.»* Que pouvait-on donc écrire le poète-soldat Guillaume Apollinaire, si ce n'est des poèmes? En 1918, il publie au Mercure de France «Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916», qui contient justement, des calligrammes. Les deux vers cités en exergue d'Effroyables Jardins nous indiquent que Michel Quint a tiré ce titre de Calligrammes. Voici le poème au complet:
Les Grenadines repentantes
En est-il donc deux dans Grenade / Qui pleurent sous ton seul péché
Ici l'on jette la grenade / Qui se change en œuf coché
Puisqu'il en naît des cops Infante / Entends-les chanter leurs dédains
Et que la grenade est touchante / Dans nos jardins effroyables
*source: Les Poilus et les tranchées: http://www.histoire-en-questions.fr/premiere%20guerre%20mondiale/lespoilusaccueil.html. Un autre site à consulter: http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/poilus.html
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